La détox et ses crises de guérison

 On connaît la détox 

Détoxifier ou détoxiner c'est vouloir nettoyer son corps pour le remettre à neuf dans des périodes de changement émotionnel, professionnel, spatio-temporel etc. Disons que c'est comme la mise à jour de son ordinateur qu'on repousse toujours au lendemain, mais qu'on sait nécessaire.

Et alors quand finalement on décide de s'y mettre...

On connaît les différents moyens de se détoxiner

L'alimentation crue, les cures d'argile ou de chlorure de magnésium, les purges d'huile de ricin, les monodiètes de fruits, les jus verts, le jeûne, les bains dérivatifs, le sauna, les douches froides, les irrigations côloniques... Et j'en oublie telleeeeement. Il y en a pour tous les goûts, pour toutes les constitutions, pour toutes les périodes, pour tous les états... Il n'y a plus qu'à choisir celle qui nous convient ou expérimenter celles encore inconnues de nous. Tout le monde nous vante les merveilleux bienfaits de toutes ces manières de détoxiner - à raison - mais peu de gens daignent nous avertir des effets moins sympas mais pourtant indissociables du processus de détoxination... Et pourtant, des effets moins sympas, il y en a, et comment !

Les crises de guérison

Les crises de détox appelées aussi "healing crisis" (crises de guérison) par Dr Robert Morse, sont les moments moins plaisants de la détox mais pourtant indispensables afin que nous réussissions à éjecter de notre corps ces nombreuses toxines accumulées depuis le berceau. Et justement parlons des miennes. Et j'aurais bien aimé lire un article détaillé sur les crises de guérison quand moi-même les vivais...

La crise détox des bains dérivatifs

Je vous l'avais déjà dit, suite aux bains dérivatifs j'ai eu une grosse crise qui s'est traduite par des angoisses principalement, mais aussi un corps tout gonflé (à cause d'une agglomération des toxines dans les intestins), des règles très douloureuses (oui parce que chez moi, à cause des hormones féminins, les crises de détox se manifestent la plupart du temps soit juste avant mes règles, soit pendant), de l'irritation, des crises de larmes, de la nervosité etc. Ce fut ma première crise de détox, la première suivie de tant d'autres... et je vous avoue que mon copain et moi étions un peu (très) désorientés. Je passais mes journées sur des forums pour m'assurer que c'était bel et bien une crise et non pas un problème plus profond. Bon après, je vous avoue, maintenant les crises de guérison passent comme une lettre à la poste ; je les reconnais illico, et je les accepte patiemment ou pas (du tout du tout).

La crise du jeûne

Alalala... la fameuse crise d'acidose, ce moment où tu pourrais manger ta sœur juste pour sortir de cet état de terrible détresse, ce moment où le bouillon a un goût somptueux, un véritable festival de saveurs dans la bouche. Qu'est-ce qu'on peut ressentir pendant le jeûne ? à peu près tout, je dirais. Tout dépend de l'individu, de ses mal-êtres, de son état émotionnel et physique actuel et passé. On peut ressentir une douleur vive à un endroit où 13 ans plus tôt on s'était fait mordre par son chien à la cheville, blessure qui avait mal guéri, par exemple. Mais on peut ressentir aussi des vertiges (ne jamais se lever trop vite), des nausées, des maux de tête et migraines, des courbatures (état un peu grippal), une grande faiblesse, une hypersensibilité à tout (je ne supportais pas que ma colocataire me cause plus de 2 min lors de mon premier jeûne), brûlures d'estomac, crises d'angoisse et compagnie... et des douleurs bien ciblées. Moi par exemple j'avais ressenti des douleurs à la gorge (depuis ado j'enchaînais les angines blanches que je "soignais" aux antibiotiques), aux poumons (je fumais beaucoup trop à l'époque), aux ovaires (mes règles ont toujours été douloureuses, elles le sont beaucoup moins et elles durent beaucoup moins longtemps ; je vous renvoie à mon article où j'aborde la continence des règles) et j'en passe... parce que, mine de rien, la nature est bien fichue et on oublie bien vite ce par quoi on est passés.

La crise des cures diverses et variées

Alors là, c'est plus compliqué d'expliciter avec précision parce que les cures sont souvent des compléments (jus, argile, chlorure de magnésium...) contrairement au jeûne qui est une détoxification entière, du coup les facteurs des crises sont difficiles à interpréter. Mais durant mes diverses cures, j'ai ressenti des moments de fatigue, d'essoufflement, parfois de la constipation. Encore une fois, cela varie d'un individu à un autre.

La crise de l'alimentation crue..

.. la raison pour laquelle j'écris cet article. Je sors justement d'une crise de guérison de deux jours. Je mange presque entièrement cru depuis deux mois mais me voilà de retour dans ma région avec mon compagnon et ça a impliqué pas mal de visites chez les familles de l'un et de l'autre et qui dit visites familiales et retrouvailles dit repas, alcool et compagnie... Et comme je ne suis pas de celles qui ennuie tout le monde avec ma vision de l'alimentation (mensonge), j'ai fait pas mal d'excès. Le corps est intelligent, il va pas se mettre en big nettoyage après chaque repas mais va attendre gentiment que tu sois finalement au calme chez toi, tranquillou devant GOT avec enfin un lit à toi où tu pourrais dormir jusqu'à point d'heure pour... DÉTOXIFIER. Le corps ne te laisse aucun répit. Première nuit de reprise de l'alimentation crue : fièvre toute la nuit, aucun appétit donc j'ai jeûné 40h. Au matin, plus rien. Deuxième nuit : douleurs intestinales ATROCES, j'ai pas fermé l’œil de la nuit, aucun appétit. Là, au moment où j'écris, ça va mille fois mieux : clarté mentale, pas sommeil (pourtant avec la nuit que j'ai passée...), plus mal au ventre, mais pas encore un appétit de ouf. 

Tout ça pour vous dire que la crise est un moment à passer, à la suite duquel on se sent mieux qu'avant, comme moi là maintenant, pleins d'enthousiasme, de motivation et de fierté de ce que l'on a accompli. Soyons indulgents envers notre corps, il sait ce qu'il fait et nous n'avons qu'à être patients et persévérer.

Bonne détox et bonne crise !